Les collyres pour stabiliser la pression oculaire
Dans la plupart des cas, un traitement local par collyre, ou gouttes ophtalmiques,suffit à ralentir efficacement la progression du glaucome en abaissant la pression oculaire. Il faut déposer quotidiennement les goutes dans les yeux. Ce traitement est à prendre à vie. Il en existe quatre familles différentes :
- Les prostaglandines Ces médicaments (bimatoprost, latanoprost et travoprost) facilitent l’élimination de l’humeur aqueuse. Ils sont prescrits habituellement en première intention et abaissent de 30 % en moyenne la pression oculaire avec une seule goutte le soir. Deux inconvénients toutefois: les prostaglandines modifient la pigmentation des yeux verts (qui deviennent marron) et font pousser les cils, les rendent plus fournis, un effet indésirable… qui peut être appréciable ! En revanche, la tolérance est très bonne: le produit ne pique pas, ne provoque pas d’allergie, juste parfois une rougeur, transitoire. Pour diminuer encore le risque d’intolérance, le latanoprost existe sans conservateur, en unidose (Monoprost).
- Les bêtabloquants Aussi efficaces que les prostaglandines, ils diminuent la synthèse de l’humeur aqueuse. Une goutte par jour suffit avec les formes à libération prolongée, sinon une matin et soir pour les formes classiques. Leur prescription doit obtenir l’aval d’un cardiologue, car ils ralentissent le cœur. Le gel Geltim de Théa, qui reste plus longtemps au contact de la conjonctive, est 5 fois moins dosé en principes actifs et tout aussi efficace, les effets secondaires en moins. Seconde option, les collyres sans conservateur (Ophtim, Timabak, Carteol LP…). Contre-indiqués en cas d’asthme.
- Les inhibiteurs de l’anhydrase carbonique Ces collyres (brinzolamide ou dorzolamide), réduisent la production de l’humeur aqueuse. Ils viennent compléter un premier traitement et abaissent la pression oculaire de 15 à 20 %, à raison d’une goutte matin et soir. Les formes sans conservateur (DualKopt ou Cosidime) sont associées à un bêtabloquant. Autre possibilité, un prostaglandine le soir et un inhibiteur de l’anhydrase carbonique, matin et soir. Des picotements et allergies sont possibles.
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